samedi 23 mars 2013

Héliciculture

Il y a quelques semaines j'ai déposé à l'inspection académique une demande de congé de formation pour l'année 2013-2014. Les résultats viennent d'être révélés et... battements de tambour... ah ben non ! En fait, il était évident que je ne l'obtiendrais pas car les places sont extrèmement comptées et seul les enseignants en fin de carrière peuvent espèrer bénéficier de ce congé formation. Les candidats obtiennent plus de points chaque année en fonction de l'antériorité de leur demande : voilà pourquoi j'ai déposé un dossier dès cette année, je compte le faire chaque année pendant 10 ans. La formation que j'aimerais suivre est celle d'exploitant agricole option héliciculture. Cette formation n'est dispensée que dans deux villes en France dont Besançon.


Ce matin, le Centre de Formation Agricole de Chateaufarine ouvrait ses portes. Je m'y suis donc bien évidemment rendu. J'ai été accueilli comme un roi, d'abord à la cafétéria par le CPE du lycée qui m'a expliqué le fonctionnement de la journée puis par les deux responsables du pôle héliciculture. J'ai pu discuter pendant plus d'une heure avec ces deux personnes du métier d'agriculteur et plus particulièrement d'éleveur d'escargots. Nous avons également évoqué les fermes d'animation. Le centre de formation propose une semaine au mois d'aout, stage auquel je compte bien participer cette année. Le stage est destiné à des éleveurs amateurs, qui à l'issue de cette semaine de formation en restent là (élevage familial) ou à des candidats à l'installation, qui généralement, vont ensuite s'inscrire dans la formation dispensée sur 6 à 7 mois (avec bien entendu la possibilité d'exclure les enseignements généraux de français par exemple pour des candidats de formation continue).
Voilà quelques photos de l'élevage du cfa de Chateaufarine :
Le parc d'engraissement tout d'abord. Celui-ci est vide pour quelques semaines encore (sortie de la saison hivernale). Les allées seront, je pense, nettoyées, des planches seront placées en obliques à côté des deux qu'on aperçoit ci-dessous, les clotures ont besoin de quelques retouches (j'imagine qu'elles se sont affaissées avec la neige). Le système anti-fuite est ici une cloture électrique.







Voilà maintenant les reproducteurs qui ont été choisis parmi la production de la saison dernière et qui sont placés dans une pièce relativement chaude et humide dans des casiers construits en bois.
J'ai été particulièrement surpris par l'ingéniosité des parcs de reproducteurs et par leur simplicité d'utilisation. Ceux-ci doivent coûter trois francs, six sous car ils sont construits en bois de coffrage, munis d'un filet à mailles carrées en plastique dessous (les mailles ne permettent pas au pied de l'escargot de passer, pour ne pas rester "pendu") et de filets à mailles plus larges au dessus. Toutes les parties des parcs sont accessibles à l'homme en tendant simplement le bras...


 Deux escargots en accouplement :




La pièce adjacente peut être chauffée à 20°C et accueillera les oeufs puis les naissains par boites de 500 (types boites de pétri).



Ci-dessous, une boite remplie de terreau à semis, recouverte d'une plaque de polystyrène extrudé percée afin de donner la possibilité à l'escargot de pondre sans pour autant "déranger" le terreau. Derrière on aperçoit les boites dans lesquelles seront placés 500 oeufs (environ 20 grammes).

Voilà maintenant les trois pièces permettant de préparer les escargots : pièce d'abattage, nettoyage, puis transformation. (Les photos ont été prises de l'extérieur à travers les vitres pour des raisons évidentes d'hygiène)




Cette visite m'a bien (re)motivé pour me lancer un peu plus sérieusement dans cet élevage à partir de l'année prochaine...



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